Grand tour du Chambeyron

Ce très beau trek de 6 jours, assez exigeant car il se déroule principalement en altitude, avec des cols autour de 3000 mètres, a été perturbé certains jours par une météo assez inhabituelle pour cette région, très au sud du Queyras. (Celle-ci nous promettant plutôt une chaleur caniculaire, en se référant aux étés précédents)

Nous avons traversé des paysages encore sauvages, à la fois très minéraux, au- dessus de 2500m, et exceptionnellement verts, à l'étage subalpin, offrant de très beaux points de vue sur de nombreux lacs, certains partiellement en glace.

Nous avons croisé très peu de monde, tant sur les sentiers que dans les refuges, ce qui donnait l'impression d'être hors du temps, loin de tout …Les journées débutaient souvent sous le soleil, mais la grêle ou des averses orageuses nous ont parfois contraints à accélérer l’allure et à renoncer à certaines options, pour finir devant un bon feu de bois dans un refuge, secoué par une tempête de vent ou de fortes averses.

Heureusement, un soleil éclatant nous a accompagnés sur l'étape la plus belle et la plus exigeante, 21km, 1600m positif et 900m négatif, avec 4 cols à franchir : 

- Col de Marinet 2787m qui nous a fait basculer vers l'Italie

- Col de Ciaslaras 2980 m (qui paraît imprenable, on monte de deux pas et on en redescend un à chaque fois), où nous avons pris le temps d'aider 2 jeunes Italiennes qui s'étaient fourvoyées dans un couloir particulièrement dangereux.

- Col de l’Infernetto 2780 m (qui porte bien son nom, tant il est pénible à gravir), avec des câbles très "usés" , tenus par une vieille houe en bois, et qu’il valait mieux s'abstenir de trop solliciter… (col d'ailleurs soi-disant se "pratiquant en VTT", sans doute en le portant, comme le Mt Blanc se "fait" en montant un rameur au sommet ! )..

-Col de la Gypière 2948 m qui nous a ramenés en France

On a également traversé  le grand vallon désertique de l'Infernetto et longé une dizaine de lacs azurs et glaciaires.(dont le lac des Neuf Couleurs, le lac de l'Etoile, le lac Noir, et le lac Long) pour finalement enfin rejoindre le refuge du Chambeyron, sous des bourrasques de vent déstabilisantes.

Durant les étapes suivantes, nous avons aussi profité de la profusion exceptionnelle de fleurs, grâce au retard de floraison de cette année, et du vol d’un gypaète barbu, grand vautour en voie de disparition.

 La dernière journée, longue mais ensoleillée et chaude, nous a enfin permis une baignade dans un torrent, avant de rejoindre Ceillac, départ et terminus de notre périple.

 

Jean Luc MARTIN - juillet 2021

 

 

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