Le temps s'est ramassé sur lui-même. Il est devenu compact. Les dix-sept mois de Latitude 0 se sont peu à peu transformés, dans ma mémoire, en une sorte d'instant unique, d'une intensité époustouflante, pendant lequel j'ai vécu presque simultanément tout ce qu'il est possible de vivre. J'ai vu des enfants naître et des hommes mourir. J'ai longé des fleuves et escaladé des montagnes. J'ai connu la paix et j'ai vécu la guerre. J'ai éclaté de rire et j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. J'ai éprouvé la joie, la déception, la tristesse, la peur de mourir, l'euphorie et le désespoir. " Mike Horn ne vit que pour réaliser ses rêves. Alors un jour de printemps, il a laissé sur un rivage sa femme et ses deux filles qu'il adore, pour faire le tour de la planète, seul, en suivant la ligne de l'équateur. À pied, en pirogue, à la voile ou à vélo, à travers trois océans et deux continents, Mike Horn a cheminé sur ce fil invisible. Sans jamais s'en écarter de plus de quarante kilomètres. Il raconte ici comment un homme seul parvient à se fondre dans la nature pour qu'elle le laisse passer - et parfois il n'y arrive pas. Dans la forêt vierge du Brésil, mordu par un serpent, il est resté quatre jours aveugle, à demi conscient, sans savoir si le venin était ou non mortel. Mais le plus grand danger, c'est l'homme et ses guerres. En Afrique, des rebelles ont arrêté Mike Horn et l'ont condamné à mort. Il ne s'en est tiré que de justesse. Pourquoi tout ça ? Parce qu'il voulait aller au bout de son rêve, plus loin dans la rencontre de la nature et des hommes. On découvre dans ce récit hors du commun un homme qui a peur, qui s'émerveille, qui a mal, mais qui avance, toujours.
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